Mardi 10 mai, j’accueillais au Sénat Marie Griffaton, présidente de la FDSEA Dordogne et Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, que nous avons auditionnés avec mes collègues du groupe CRCE afin d’avoir leur éclairage et regards croisés sur les problématiques qui traversent le monde agricole.
Ce premier échange doit nous permettre de travailler à la rédaction de plusieurs propositions de loi, afin de favoriser l’installation des agriculteurs, de promouvoir un système de protection contre les risques climatiques mais aussi sanitaires et d’assurer un revenu décent aux agriculteurs.
Les enjeux agricoles pour les années à venir sont nombreux et marqués selon moi par trois urgences :
- La première sera la capacité à maintenir un nombre d’actifs et d’exploitants suffisant en agriculture, sans lequel il n’y a aucune perspective de réduction de nos dépendances et de transformation durable de nos systèmes agricoles,
- La capacité à restaurer une intervention de la puissance publique dans la construction de garanties de prix et des revenus sans lesquelles il n’y aura pas de maintien des actifs en agriculture
- La capacité à entraîner la transformation agroécologique globale de nos différents systèmes agricoles, avec l’enjeu essentiel de la formation initiale et du transfert de la recherche sur les pratiques du quotidien.
Plus que jamais, l’agriculture doit être soutenue par une politique volontariste de l’État pour garantir un revenu digne à nos agriculteurs et une alimentation saine à la population. Cela est d’autant plus nécessaire qu’ils se retrouvent dans un contexte contraint par une spéculation sur les matières premières agricoles, une hausse des prix au niveau européen et une situation sanitaire tendue par l’épisode de grippe aviaire.