Mardi 6 janvier 2023, le Sénat a adopté définitivement la proposition de loi portant mesures pour bâtir la société du bien-vieillir en France qui fait suite à une promesse du Président de la République annoncée en 2018.
Je regrette que ces mesures proposées par l’exécutif n’apportent pas suffisamment de réponses concrètes aux difficultés structurelles des métiers du grand âge : manque de reconnaissance, risques professionnels élevés pour les aides ménagères et personnels d’établissements d’accueil. Quelques avancées marginales concernant le renforcement des droits des résidents sont à souligner. Le Sénat a conforté les possibilités de visites, y compris en cas de crise sanitaire et prévu la création d’une « cellule départementale de recueil et de suivi des signalements de maltraitance » sous l’autorité conjointe du président du conseil départemental et de l’Agence régionale de santé (ARS).
Six mois après la promesse du président de la République d’une réforme pour le grand âge, restée lettre morte, une grande loi accompagnée de moyens financiers à la hauteur des « défis du vieillissement » reste plus que jamais nécessaire.
Ces quelques évolutions relèvent plus de la communication que de mesures concrètes et ne permettent pas en cela de répondre au défi majeur de la transition démographique. L’Insee estime ainsi que le nombre de séniors dépendants passera à 340 000 en 2050 soit 48 % de plus qu’en 2015. Alors que le salaire moyen d’une aide ménagère est d’en moyenne à peine 930 €, seule une revalorisation des métiers du soins garantira une prise en charge digne des plus vulnérables.
Face à cette crise, je défends avec mon groupe parlementaire le recrutement de 200 000 personnes en EHPAD, 100 000 aides à domicile ainsi que l’indexation des salaires sur le SMIC. Prendre soin de nos aînés implique la revalorisation des métiers du soins.